Flic : un journaliste a infiltré la police
de Valentin Gendrot

 

les temps ultramodernes

 Valentin Gendrot, journaliste indépendant, s'est infiltré dans la police, afin de décrire le quotidien d'un commissariat de police de quartier populaire parisien. Il y relate son expérience : sa formation initiale en école de police, les conditions de travail difficile, le suicide d'un collègue du commissariat pendant son immersion, mais aussi le racisme de certains agents, la violence et les bavures.Lors de sa sortie en 2020 ce livre avait fait polémique : d'une part le procédé d'infiltration avait été jugé "déloyal", d'autre part pour avoir couvert une bavure lors de son infiltration pour maintenir son anonymat. Le journaliste répond que cette technique d'infiltration a déjà été utilisée auparavant lors de son précédent livre "Les enchainés". Au sujet de la bavure, l'auteur indique avoir voulu pouvoir "dénoncer mille autres bavures de ce type", même s'il reconnaît avoir été une décision "extrêmement compliquée".

Dans ce récit autobiographique nous découvrons donc son infiltration, de sa courte formation d'adjoint de sécurité (un policier "low-cost" comme il le décris) jusqu'à son intégration dans un commissariat du 19eme. Il montre le quotidien d'un policier contractuel en bas de la hiérarchie avec son lot de tâches subalternes entrecoupées d'interventions et de patrouilles bien loin des séries policières télévisées.Ce livre est un témoignage choc d'une police prise en étau entre une hiérarchie déconnectée et une partie de la population hostile avec en filigrane la politique du chiffre jusqu'à l'absurde. Au-delà de son vécu, Valentin Gendrot contextualise certaines anecdotes avec les statistiques et déclarations politiques de l'époque.

Olivier

 

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