Les temps ultramodernes
de Laurent Genefort
En 1895, un matériau miraculeux a été identifié : la cavorite, un métal capable d’annuler la gravité. Par conséquent le 20e siècle s’est ouvert sur la conquête des airs et de l’espace. Des paquebots plaqués de cavorite survolent les océans et les terres, reliant les grandes capitales et appontant aux quatre tours Eiffel parisiennes ; d’autres voguent jusqu’à une Mars colonisée. Vingt-cinq ans plus tard, c’est la désillusion : la cavorite a une durée de vie limitée. Après le sinistre « vendredi noir » de 1923, les empires occidentaux luttent pour récupérer les dernières miettes du si précieux métal.
L’auteur est connu pour son talent de créateur de monde et cela se voit : on est transporté dans un Paris uchronique où se mêlent l’ambiance des années folles avec un rétrofuturisme steampunk.
Les différents arcs narratifs, qui se croiseront parfois, vont dessiner une enquête autour de la cavorite et des habitants de Mars, les Erloors. On prend plaisir à retrouver des figures célèbres de l’époque (Marie Curie, George Clémenceau, Raymond Pointcarré…) dans des contextes différents et on se surprend à trouver des similitudes avec notre monde passé et présent (le colonialisme, la lutte des classes, la raréfaction des ressources).
Olivier